Energie
L'énergie au cœur du débat.
La question de la quantité d'énergie dont nous avons besoin et des moyens pour la produire est centrale pour l'équilibre écologique de la planète .
Elle renvoie directement à la problématique du réchauffement climatique et indirectement à la fragmentation des milieux naturels si par malheur nous options pour des énergies impliquant des centrales dispersées et à faible intensité d'énergie produite par unité de surface occupée.
La quantité d'énergie dont nous avons besoin est directement proportionnelle à l'ensemble de nos consommations, c'est-à-dire pratiquement au PIB mondial.
La technologie peut nous aider à réduire un peu nos consommations d'énergie, mais elle ne fera pas de miracle. Comme souligné dans le livre et sur ce site, toutes nos consommations, en particulier celles d'énergie, sont directement proportionnelles à la population mondiale et au "niveau de vie" moyen.
Donc la question de l'énergie est certes une question de choix technique, mais surtout en avant tout une question d'ordre de grandeur du problème posé du fait de la démographie.
Energie et fragmentation des milieux naturels.
Le réchauffement climatique est global. Chercher à apparaître comme le meilleur de la classe si les solutions technologiques ne sont pas généralisables car,
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soit exhorbitantes,
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soit déplaçant les problèmes ailleurs,
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soit épuisant rapidement les ressources minérales,
ne sert pas à grand chose , si ce n'est à éviter de remettre en question les politiques natalistes.
Or nous montrons que les propositions actuelles, en particulier la biomasse sous forme bois-énergie et l'éolien, sont particulièrement inadaptés dans ce contexte.
Ces deux technologies sont très peu productives d'énergie par unité de surface artificialisée. Elles conduisent à la fragmentation des écosystèmes et vont à terme à l'inverse du rétablissement du fonctionnement normal des milieux naturels, condition pour le rétablissement des grands équilibres écologiques. L'éolien, en particulier, va contribuer à l'épuisement rapide des ressources minérales, sauf à le cantonner à quelques pays "happy few". Masquer ses nuisances en les exportant loin de notre en vue, en mer, ne fera que perturber un peu plus un des derniers écosystèmes qui résiste au dépérissement généralisé. Pas glorieux ! Le bois-énergie est absolument déraisonnable à l'échelle planétaire, la seule qui est un sens pour résoudre la crise globale. Le bois-énergie est la technologie la moins productive à l'hectare et de loin. Compter sur cette option pour alimenter les 8 ou 11 milliards d'humains en énergie relève du génocide à grande échelle pour des millions d'espèces. L'heure est au reboisement et à la désartificialisation des terres, pas à l'éolien et à la biomasse.
Energie, PIB et population
Il est de coutume d'affirmer que la meilleure énergie est celle qui n'est pas consommée. Nous nous inscrivons évidemment dans cette vision et tout ce qui peut-être entrepris pour limiter nos consommations est une bénédiction. Mais nos consommations d'énergie ne sont que le reflet de toutes nos autres consommations, reflet elles-mêmes de notre niveau de vie moyen et de la population à fournir.
Sauf à prétendre, contre tout humanisme, maintenir la moitié, voire les trois quarts de l'Humanité en dehors de l'accès au confort minimal et à la santé, nous devrons :
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soit réduire drastiquement notre niveau de vie en partageant une énergie qui va se raréfier au cours des décennies à venir,
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soit réduire volontairement, consciemment, démocratiquement, l'autre terme constitutif de la consommation globale, c'est-à-dire du PIB : la population.
Tout autre discours constitue une manœuvre dilatoire empreinte de démagogie au détriment des générations futures, de la biodiversité et des services écosystémiques.
Autant nous devons combattre l'obscurantisme avec force et conviction, autant nous devons nous méfier des discours scientistes" et "technologistes" qui ne sont que des éléments de langage pour repousser, au-delà du raisonnable, les échéances des décisions courageuses.
Plus de détail
La question du lien entre PIB, sa répartition, la consommation individuelle et collective, la population et la question énergétique en particulier sous l'angle de la fragmentation des milieux naturels sont largement développées dans le livre.
Pour ceux effrayés a priori par une baisse du PIB, nous expliquons largement que votre niveau de vie ne dépend pas du PIB mais du PIB par habitant... et cela fait toute la différence si la population baisse.