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Externalités

L'ontologie occidentale a été progressivement "enrichie" par les théories productivistes, qu'elles soient d'inspiration socialiste, collectiviste ou néolibérale.

Que ce soit en Europe Occidentale, en URSS, aux USA, en Chine Populaire, au Japon..., nous nous sommes accoutumés à une drogue particulièrement addictive : ce qui est dans la Nature étant offert aux Hommes par les dieux ( minéraux, végétaux, animaux sauvages...) est par nature gratuit. Ce sont des externalités qu'il ne convient pas de rémunérer, au-delà du travail pour se les procurer.

Une variante de ce dogme est que nous pouvons rejeter quasiment gratuitement nos surplus, nos sous-produits ...

Cette vision utilitariste du monde nous amène à épuiser les ressources naturelles, à malmener les services écosystémiques. Mais une telle logique se heurte dorénavant aux réalités. Les ressources halieutiques, les ressources énergétiques, les ressources minérales, voire l'eau douce, viennent à manquer.

La question de leur partage sont et seront à l'origine de crises internationales et de crises sociales actuelles et surtout futures. Tout tend à montrer que cette tendance ne fera qu'empirer dans la ou les décennies à venir.

Plus nombreux, trop nombreux pour des ressources qui s'épuisent.

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Quelques manifestations. ?

Une partie importante du livre est consacrée au bilan de nos prélèvements de ressource, aux conséquences de notre refus de payer au juste prix ces matières premières et les services écosystémiques. Sous-évalués, nous les gaspillons.

Phosphate pour nos engrais, métaux et terres rares pour nos hautes technologies, énergies fossiles, bien entendu, sont dilapidés. Même le sable vient à se raréfier et est exploité toujours plus loin au détriment du trait de côte. Mais ces ponctions excessives sont le prélude de la pénurie. Plus le PIB, c'est-à-dire la production et la consommation, augmente, plus nous nous appauvrissons. Le "chiffre d'affaire PIB" ne pourra plus longtemps masquer le "Bilan Comptable" : "nous mangeons le capital".

Notre propension a nous cacher la réalité par une exploitation toujours plus lointaine des ressources sera une des causes essentielles de notre déclin futur si nous ne prenons pas conscience du caractère fini de la Terre et surtout si nous n'en tirons pas les conclusions qui s'imposent. Il ne s'agit pas de "tout arrêter", mais de regarder en face une réalité toute simple dont nous donnons un aperçu dans "Etat de la Planète / Consommation".

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