Les dénis de l'Humanité
De tout temps, ou presque, l'Humanité a vécu et a prospéré autour de quelques dogmes:
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la Terre a été donnée aux Hommes par les Dieux pour l'exploiter à leur seul profit,
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les richesses animales, végétales et minérales de la Terre appartiennent intégralement aux Hommes, qui peuvent en user et abuser à leur guise,
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ces richesses sont inépuisables, les ressources infinies et par conséquent gratuites.
Certains peuples vivant dans des conditions difficiles ont cependant érigé en principe de ne prélever dans la Nature que le juste nécessaire, en évitant d'épuiser les offrandes de la Nature, de Pachamama, la terre-Mère, par exemple.
Mais de façon générale, en notamment autour du bassin méditerranéen, s'est imposée une philosophie dominante pour ne pas dire exclusive : l'Homme doit dominer les éléments, doit exploiter et valoriser jusqu'aux dernières limites les dons des dieux.
Cette vision de notre rapport à la Nature est finalement devenue la base de notre morale, puis de nos lois. La soif de découverte, l'émigration et les colonisations pour satisfaire le besoin de nouvelles matières premières et de main d'œuvre, puis la "mondialisation" ont répandu cette "ontologie" partout autour du Globe.
Fondée sur de telles valeurs, de telles croyances, nous ne pouvons nous étonner que l'Humanité soit pour l'instant incapable de limiter sa démographie et de l'adapter aux ressources naturellement disponibles et renouvelables, qu'elle méprise autant qu'elle craint les autres espèces dont elle partage pourtant l'histoire et dont elle dépend.
Nous avons d'urgence besoin d'une nouvelle ontologie, construite autour du principe du respect de la Libre Evolution.
"Au-delà des dénis de l'humanité, pour un humanisme débarrassé de l'anthropocentrisme" propose une stratégie à long terme pour sortir de ce marasme philosophique qui nous conduit à une Impasse Evolutive.